Le musée Dali à Figueres (SP)
publication: 3 août 2015 / mis à jour 3 août 2015
C'est à trois personnes, en voiture, que nous avons pris la décision de visiter ce musée qui était - selon notre GPS - à moins de 2 heures de route de notre point de départ, du coté de Carcassonne...
Le péage avant l'Espagne
Le voyage en lui-même n'avait rien de remarquable. Journée chaude mais ciel couvert. Beaucoup de monde sur la route avant la frontière. Au péage, on tombe sur la file où le gars en tête de file et qui doit payer son passage semble immobilisé... On ignore pourquoi il n'avançait pas. Pas de carte? Panne de guichet automatique? On ne saura jamais.
Bon, comme nous étions assez loin du point de paiement, nous changâmes de file, ce qui a fait râler les autres usagers situés en amont de notre point d'insertion. Mais comme nous n'étions pas les seuls à procéder ainsi, on a réussi à entrer dans cette file de droite.
Faut dire une chose, Vinci Autoroute a tout tellement automatisé que quand ça coince au péage, il n'y a plus aucun personnel pour assister les pauvres conducteurs se retrouvant au pied d'une barrière obstinément baissée, avec trente autres usagers énervés qui suivent. En plus, le malheureux est souvent un étranger devant négocier avec un interphone grésillant tellement qu'on croirait que l'interlocuteur semble être délocalisé sur la Lune...
VINCI: on fait du pognon, mais on investit pas dans les interphones! Et si vous voulez passer vite au péage, prenez la carte Télépéage!
Et là, on était même pas un jour orange ou rouge ou noir sur les routes!
Bref, nous passâmes quand même le péage plus rapidement que ceux de la file où nous fûmes précédemment et qui est devenue la file à notre gauche, transformée pour une durée indéterminée en parking.
Après le péage, c'était les camions sortant à la prochaine sortie qui provoquaient encore plusieurs centaines de mètres de ralentissement. Puis plus loin encore, c'était des des automobilistes majoritairement français sortant de l'autoroute pour se ruer sur les boutiques de tabac et alcool de la Jonquera. Bref, encore des bouchons!
Ce qui fait que nous arrivâmes à Figueres dans les 13h00 environ.
Et qui dit 13h00, dit estomac dans l'étalon... Je sais, c'est dans les talons. J'voulais voir si vous suiviez ;-)
Un resto "deux minutes"
Le temps de trouver une place, prendre un ticket, redescendre sur la route principale, il était près de 13h30. Là, plusieurs établissement apparement dédiés à la gastronomie locale semblaient attendre les clients.
Nous jetâmes notre dévolu sur la caféteria Del Sol, établissement bien rempli et avec des tarifs attractifs, dont un menu à 10€.

Donc, nous entrâmes dans cet établissement fort fréquenté, puisque toutes les tables
étaient occupées. Immédiatement, un serveur nous interpelle, en français: si vous voulez
bien attendre deux minutes, on vous offre une sangria en attendant.
. C'est le geste
commercial qui nous incita à patienter. Nous restâmes donc debout, plus d'un quart
d'heure, attendant une sangria qui ne vint jamais.
Les plats et desserts devaient être bons, car les clients rechignaient à se lever une fois leur
repas achevé. Du moins c'est ce que nous pensions. Pendant cette attente, le serveur revenait à la charge:
encore deux minutes
, ce à plusieurs reprises. La sangria promise s'était sans doute
évaporée dans les limbes d'un espace interdimensionnel.
A table
Ouf. Une table se libère. On s'assied. On nous amène la carte et les menus. Première bizarrerie, le menu affiché 10€ à l'extérieur est devenu un menu à 12€. Je ne savais pas que nous avions patienté si longtemps, au point que l'inflation se fasse sentir sur le tarif du repas.
Mais comme le commun des mortels, tenaillés par une fringale insistante, ce n'est pas ce détail
purement monétaire qui nous fit reculer. Le temps de lire et apprendre par coeur ladite
carte gastronomique qui tiendrait sur la moitié d'une page dactylographiée, il s'écoule encore
dix bonne minutes. A nouveau, le serveur nous lance un deux minutes, j'arrive
.
Nous savons que certains pays ne sont pas encore au système métrique. Là, dans ce restaurant, nous découvrons que les minutes espagnoles n'ont pas la même durée que nos minutes en France.
Le serveur finit par prendre commande. Deux courgettes farcies, un plat de tapas (ou patatas),
de l'eau, une bière, la suite je ne me rappelle plus.... Une fois la commande prise, on commence
à friser - dans notre espace temporel - les 14h15. Eh oui, nous sommes parfois patients.
L'entrée va bientôt arriver, ce que confirme le serveur par un deux minutes
en
servant une salade à la table d'à coté aux clients arrivés après nous. Avons-nous
été punis d'avoir voulu éviter une file bloquée au péage?
Il doit y avoir des miracles en ce bas monde, mais les courgettes farcies finirent par quitter la cuisine, traverser l'espace interdimensionnel, portées par le serveur et atterrir devant nous. Le troisième convive attendait ses tapas (ou patatas?).
La haute gastronomie locale
Alors je vais essayer de décrire ces courgettes farcies, n'ayant pas eu le réflexe de les prendre en photo. Imaginez un tronçon de grosse courgette, coupé dans la longueur, évidé de ses pépins, puis rempli d'une espèce de purée marron, sorte de bolognaise mais où la sauce tomate est remplacée par une béchamel épaissie, le tout recouvert d'une lamelle de fromage fondu qui a moins connu le grill qu'un touriste à Londre n'aura vu le soleil en janvier!
Ladite courgette était - soyons objectifs - crue!
Les patatas arrivent. Cubes informes de pomme de terre, à peine frits et recouverts d'une sauce rosâtre dont la composition chimique est encore à l'étude dans un laboratoire d'analyse criminelle....
Nous avons réussi à manger les courgettes farcies, qui, vu leur dimension, ne risquaient pas de faire mourir d'indigestion un hamster. Quant aux patatas, elles sont restées agonisantes sous leur sauce couleur fraise-citron.
Est-ce que ce restaurant est classé dans un guide touristique? Le Gros-Emilio ou le guide du Croutard? Mais s'il a seulement le quart du début d'une étoile, c'est que le critique a été payé pour en dire du bien!
Nous attendîmes encore dix minutes à la fin de cette entrée, quand le serveur
nous lance encore deux minutes
au passage.
Là, on a sorti le chrono - fonction très utile qui est une option de l'horloge dans tout bon smartphone moderne - et compté ces deux minutes.
Sortie de table
Les deux minutes étant écoulées, nous nous levâmes, passant devant la caisse en laissant
généreusement 10€ (pour l'eau et le semblant d'entrée), ponctué d'un deux minutes
adressé à la caissière et au serveur!
Il était 15h00!
Et nous quittâmes cet établissement sans être autrement inquiétés, laissant une caissière
ahurie et un serveur estomaqué par notre aplomb. Il est certains que les français
vont en prendre pour leur grade dans ses mémoires, s'il a deux minutes
pour les
écrire.
Le musée DALI
En moins de temps qu'il n'en faut à une contractuelle pour remplir son carnet à souche dans le quartier latin à Paris, nous arrivâmes devant le musée Dali, bâtiment savamment décoré d'oeufs géants en haut des murs et de sortes de croissants tricornes dorés sur les murs.
Encore une file
C'était pas la bonne journée. Encore une file d'attente, celle-ci pour le musée Dali:

Là, sur la photo, ce n'est qu'un quart de la file d'attente. Avons-nous été frappés d'une malédiction? Nous aurait-on jeté un sort, nous condamnant à des attentes systématiques?
Le tarif normal, pour ceux qui patientent, c'est 12€ par personne et 20€ pour ceux qui achètent une entrée immédiate.
Notre montre-smartphone affichant dans les 15h30, on a décidé de conjurer le sort et de ne pas visiter le musée Dali, se promettant de revenir un autre jour, hors saison et tôt le matin!
Pas loin du musée, une boutique, remplie de créations d'inspiration daliniennes. Même le comptoir était original:

l'esprit des créations de Dali
Comme l'heure avançait, nous primes la décision de ne pas gâcher le reste de la journée et revenir en nos demeures prestemment et décidant une escale à la Jonquera pour procéder au rituel d'achats de boissons diversement alcoolisées et autres accompagnements apéritifs.
Epilogue
Dans toute mauvaise expérience, il y a du bon à en tirer:
- partir vraiment tôt pour faire une visite de cette importance;
- avoir un vrai guide touristique papier pour choisir un restaurant correct
Et d'avoir testé la haute qualité gastronomique de la cafeteria Del Sol nous a permis d'apprécier le lendemain le restaurant le château de Cavannac:
site web: www.chateau-de-cavanac.fr

Il faut réserver. C'est à la carte ou menu unique. Pour 45€ par personne, vous avez 3 plats et fromage ou dessert, vins compris.
Et dans l'AUDE, là, ce fût vraiment excellent!
Possibilité de se garer à proximité en camping-car.